TROIS POEMES DE JULIO CÉSAR AGUILAR
Traduction par Miguel Ángel Real
DÉSERTOIRE
Lézards de solitude les heures
à rôder
à scruter
le silence d'un regard
où se poser: profond
ciel
abîme sinistré.
Contours qui ainsi entourent
la limpidité du feu
et ses flammes envahissantes.
Seulement une lassitude abandonnée.
Chambre
où soudain on retourne.
Depuis le crépuscule de la dernière lumière
et parmi l'étonnement
de l'obscurité qui crépite
il y a encore des ombres à éclairer.
HALLUCINÉ
par un spectre quelconque
son profil
ou par une effigie qui s'estompe
silhouette peut être :
comme un nuage dans le brouillard
fragrance éphémère de cette fleur
qui se voudrait sculpture d'air et de feu
visage à la furie secrète
quelque chose d'incertain depuis son néant :
légèreté du subtil
à l'orée de l'oubli
où il déambule
BIENPARTI OÙ L'ON VA
Comme l'eau fugitive du nuage
dans la tempête
le vent des adieux s'enflamme. Eau
de l'oubli.
Furie stagnante
ensuite à peine pour s'y contempler
vide le visage
à la surface
de ce qui intacte reste et demeure.
Calmement l'écho
les traces du vacarme
dans le feuillage de combien de jours inutiles.
Louange
les ombres dans leur ascension.
JULIO CÉSAR AGUILAR
tres poemas
DESERTORIO
Lagartijas de soledad las horas
merodeando
escudriñando
el silencio de una mirada
en la que posarse: hondo
cielo
abismo siniestrado.
Contornos que así se ciñen
a la limpidez del fuego
y a sus invasoras llamas.
Sólo un abandonado hastío.
Estancia
a la que de pronto se vuelve.
Desde el crepúsculo de la luz postrera
y entre el azoro
de la oscuridad que crepita
aún hay sombras que iluminar.
ALUCINADO
de algún espectro
su perfil
o de una efigie difuminándose
silueta o algo así:
como nube entre neblina
fragancia efímera de aquella flor
que se deseara escultura de aire y fuego
rostro de sigilosa furia
un algo incierto desde su nada:
levedad de lo sutil
en las lindes del olvido
donde deambula
BIENIDO A LO QUE SE VA
Como el agua prófuga de la nube
en la tormenta
el viento de los adioses se enardece. Agua
de olvido.
Remansada furia
luego apenas para contemplarse
vacío el rostro
en la superficie
de lo que intacto permanece y queda.
Quedamente el eco
las huellas de la algarabía
en la hojarasca de los cuántos días inútiles.
Alabanza
las sombras en su ascensión.