
Nicolás Corraliza Tejeda
Nicolás Corraliza Tejeda
(Madrid, 1970) ha publicado los libros La belleza alcanzable (Norbanova 2012), La huella de los días (Norbanoba 2014), Viático (La Isla De Siltolá 2015) y El estro de los locos (Ravenswoood Books Editorial 2018). Ha sido incluido entre otras, en las revistas Norbania, Estación Poesia, Ágora y Cuadernos de Humo.
NICOLÁS CORRALIZA TEJEDA Traduction de Miguel Ángel Real L'HORIZON QUI NOUS CONTEMPLE
NICOLÁS CORRALIZA TEJEDA
Traduction de Miguel Ángel Real
L'HORIZON QUI NOUS CONTEMPLE
La conscience décroissante
des doux,
un rêve de rues vides dort.
Ici bat démunie
une ville sans saisons;
un lieu de sable et de dune
où creuser la patrie qui nous manque.
Des nuits successives où la peau devient plaie,
et dans les mains des morceaux de terre brisée.
Le néant
sur le temps déversé.
Muer avec toi l'horizon qui nous contemple.
RESSEMBLANCE
Quand j'étais un enfant,
je me souviens de mon père qui écrivait des chiffres
avec une calligraphie prodigieuse.
Il se rendit à peine à l'école,
et ses pieds s'habituèrent vite
au hurlement des chemins ou le salaire jaillit.
Il ne cherche plus rien.
Il s'est assis pour attendre indifférent
le va-et-vient sûr des saisons.
KILOMETRIQUE
On foule à peine
la voie contraire.
Mieux vaut se lécher accompagné,
être un exode monotone
incapable de briser l'essaim.
Rien que de la lenteur en mouvement.
Foule.
NOUS AVONS
le monde
face à la fenêtre
et l'utopie
par terre.
Aucun voyage
n'équivaut
à ton flanc.
ENTHOMOLOGIE
Sur le côté, l'aiguille.
Le papillon
face à face
avec sa mort
exposée.
L'USINE DE LA LUMIERE
Dans la saine ébriété
de l'euphorie et la ferveur,
une naissance
traverse les lignes inédites.
Pour chaque être un nom ;
pour chaque homme
un papier timbré dans le registre.
Tous pareils.
Tous différents
dans la pureté des chiffres.
BIOGRAPHIE AUTORISEE
Pour le bestiaire qui bout à l'intérieur,
des fauves avec un prénom.
Coffre fort ;
fleuves pour le froid nécessaire.
Ravage et torrent le temps.
Peaux amantes pour disparaître
dans la Rome la plus proche.
Un je majeur,
et la beauté en ruines.
FLEUVE SIL
Aimer la lumière.
Se fondre dans la couleur
jusqu'à ce qu'on l'épuise.
NICOLÁS CORRALIZA TEJEDA
OCHO POEMAS DE LOS LIBROS Viático (La Isla De Siltolá 2015) y El estro de los locos (Ravenswoood Books Editorial 2018)
EL HORIZONTE QUE NOS CONTEMPLA
La conciencia menguante
de los mansos,
duerme un sueño de calles vacías.
Aquí late desvalida
una ciudad sin estaciones;
un lugar de arena y duna
donde excavar la patria que nos falta.
Noches sucesivas llagando piel,
y en las manos trozos de tierra rota.
La nada
sobre el tiempo derramado.
Mudar contigo el horizonte que nos contempla.
SEMEJANZA
Cuando era niño,
recuerdo a mi padre haciendo números con una caligrafía prodigiosa.
Apenas pisó la escuela,
y sus pies se acostumbraron rápido al aullido
de los caminos donde brota el jornal.
Ya no busca nada.
Se ha sentado a esperar indiferente
el vaivén seguro de las estaciones.
KILOMÉTRICO
El carril contrario
apenas se pisa.
Es mejor lamerse en compañía,
ser éxodo monótono
incapaz de romper el enjambre.
Solo es lentitud en movimiento.
Gentío.
TENEMOS
el mundo
frente a la ventana
y la utopía
por los suelos.
Ningún viaje
equivale
a tu costado.
ENTOMOLOGÍA
De canto, el alfiler.
La mariposa
de frente
con su muerte
expuesta.
LA FÁBRICA DE LA LUZ
En la sana ebriedad de la euforia y el fervor,
un nacimiento cruza las líneas inéditas. Para cada ser un nombre;
para cada hombre un papel timbrado en el registro.
Todos iguales. Todos distintos
en la pureza de los números.
BIOGRAFÍA AUTORIZADA
Para el bestiario que hierve dentro, fieras con nombre.
Caja de caudales; ríos para el frío necesario.
Estrago y torrente el tiempo.
Pieles amantes para desaparecer en la Roma más cercana.
Un yo mayor, y la belleza en ruinas.
RÍO SIL
Amar la luz.
Fundirse en el color
hasta agotarlo.